Qu’est-ce qu’une cote ? Comment ça marche ?
Principe de la cote
La cote est la valeur par laquelle il faut multiplier la mise (c’est-à-dire le montant qu’on parie) pour calculer son gain potentiel :
cote x mise = gain potentiel.
Lors d’un événement sportif ou hippique, chaque concurrent a une probabilité, plus ou moins importante, de remporter la victoire. Cette probabilité se traduit par un nombre qu’on appellera P. Tout l’art des bookmakers réside dans leur capacité à déterminer cette valeur P au regard des différents facteurs (forme des joueurs/chevaux, match à domicile ou à l’extérieur, qualité du terrain sur les hippodromes, etc.).
Par exemple, lors d’un match de tennis opposant un joueur A à un joueur B, imaginons que le bookmaker (ou opérateur de pari, pour parler français) estime que les joueurs A et B ont respectivement 1 chance sur 5 et 4 chances sur 5 de gagner. La valeur P pour le joueur A (qu’on notera P(A)) est alors 1/5 (ou 0,2) et la valeur P pour le joueur B (qu’on notera P(B)) est 4/5 (ou 0,8).
Mais à quoi correspond la cote ?
En toute rigueur, la cote devrait correspondre à l’inverse de P (donc 1/P). Ainsi, dans notre exemple, les cotes des joueurs A et B seraient :
- cote du joueur A : 1 / P(A) = 5 ;
- cote du joueur B : 1 / P(B) = 1,25.
En réalité, la cote proposée par l’opérateur de pari sera légèrement inférieure car celui-ci prend une marge afin de couvrir ses différents frais de gestion. Cette marge varie selon les opérateurs, les compétitions et le type de pari mais nous y reviendrons. Ainsi, dans le cas d’un match de tennis opposant deux sportifs ayant la même chance de gagner (1 chance sur 2), leur cote ne sera pas égale à 2 mais plutôt comprise entre 1,75 et 1,85.
Différence entre les paris sportifs et les paris hippiques
La différence majeure entre les paris sportifs et les paris hippiques réside dans le système de cotes : cotes figées pour les paris sportifs et cotes mutualisées pour les paris hippiques.
Paris sportifs : cotes figées
Lorsque vous misez sur un pari sportif, la cote est figée au moment où vous validez le pari. Autrement dit, le gain est connu à l’avance car, même si la cote évolue par la suite (ce qui arrive quasiment tout le temps), vous gagnerez, en cas de pari gagnant, le montant égal à la cote (au moment de votre pari) x la mise.
Exemple (cf. tableau de cotes ci-dessus) : vous misez, le lundi 11 février, 10 € sur la victoire des Reds de Liverpool face au Bayern de Munich en ligue des champions avec une cote est 1,95. Le mardi 19 février à 21h, heure du coup d’envoi du match, la cote associée à la victoire de Liverpool est descendue à 1,80. Si votre pari s’avère juste, vous gagnerez 19,5 euros (1,95 * 10 euros) et non 18 euros (1,80 * 10 euros).
Ce système de cotes figées (je préfère le terme « figé » au terme « fixe », parfois employé, car il peut laisser penser que la cote n’évolue pas, ce qui n’est pas exact) est, je trouve, un avantage significatif des paris sportifs par rapport aux paris hippiques car il ne laisse aucune incertitude quant au gain escompté, la variation de cote consécutive à votre prise de pari étant sans impact sur votre gain potentiel.
Paris hippiques : cotes mutualisées
Contrairement aux paris sportifs, votre gain potentiel sur le turf (courses hippiques) n’est pas figé. Il varie au gré de l’évolution des cotes et cela jusqu’à l’arrivée de la course. Ainsi, si vous pariez 10 € sur la victoire du cheval X, qui a une cote de 4,6 au moment de votre prise de pari, et que celui-ci gagne avec une cote finale de 3,9, vous gagnerez 39 euros et non 46 euros.
En fait, on parle de cote mutualisée car la cote est adaptée en permanence et en temps réel en fonction de la mise des autres parieurs. Chacun parieur contribue à la valeur de la cote finale et donc au gain réel. Ainsi, plus il y a de personnes qui misent sur la victoire du cheval X, plus sa cote sera basse et plus le gain sera faible.